Sujets similaires
Le traitement de l'insuffisance cardiaque du nourrisson
:: Faculté de médecine :: Médecine :: 4è année
Page 1 sur 1
Le traitement de l'insuffisance cardiaque du nourrisson
La thérapeutique repose essentiellement sur les digitaliques.
Les diurétiques et la restriction hydrosodée sont souvent associés.
Les digitaliques sont d'abord administrés en dose de charge par voie intra-veineuse puis le relais est pris par les spécialités orales.
La conduite de ce traitement nécessite une surveillance rigoureuse car le surdosage conduit à une intoxication grave. Les parents doivent être prévenus des signes de surdosage.
La digitaline est un hétéroside végétal extrait de la feuille de digitale constitué par l'association d'un sucre et d'un aglycone ou "génine" élément actif et spécifique. Elle réduit la fréquence cardiaque, diminue la conduction dans le tissu nodal, diminue l'excitabilité du tissu nodal, augmente le tonus musculaire et accroît la force des contractions cardiaques.
En d'autres termes, les digitaliques Renforcent, Régularisent et Ralentissent le cour (règle des 3 R).
La digitoxine a une demi-vie de 5 à 10 jours alors que celle de la digoxine est beaucoup plus courte de l'ordre de 1 à 2 jours. Ce caractère la fait préférer chez l'enfant pour éviter l'accumulation du produit dans l'organisme.
Le soluté oral à usage pédiatrique de Digoxine® (Nativelle) est le produit le plus couramment utilisé.
On conçoit que les erreurs d'utilisation puissent être fréquentes tenant aussi bien à l'incompréhension qu'à la mauvaise vue ou aux gestes peu précis d'un utilisateur mal informé.
Les premiers signes d'intoxication à la digitaline à apparaître lors du surdosage sont d'ordre digestif : nausées, vomissements, douleurs abdominales, diarrhée associés au ralentissement du pouls. Ces signes que doivent connaître les parents d'enfants traités imposent l'arrêt du traitement et la consultation urgente du médecin.
D'autres signes notamment nerveux préviennent de l'intoxication : obnubilation, délire, confusion, vertiges et céphalées doivent faire penser au surdosage.
Le risque majeur réside dans la survenue imprévisible de troubles du rythme cardiaque, tous les troubles de conduction et d'excitabilité pouvant alternativement se voir jusqu'à la tachycardie puis la fibrillation ventriculaire d'évolution fatale. La mort en effet est l'aboutissant tragique toujours possible dans ce type d'intoxication.
Dès que l'intoxication est reconnue, il faut faire vomir l'enfant, même si spontanément des vomissements sont déjà apparus. Le médecin tentera de faire préciser la quantité ingérée et fera hospitaliser l'enfant. Après le lavage d'estomac pratiqué en évitant de stimuler la région carotidienne de l'enfant, une surveillance cardiaque intensive tant clinique qu'électrique sera exercée, les drogues adéquates à proximité immédiate. Les cas graves font l'objet d'un entraînement électro-systolique endocavitaire par montée de sonde dans le cour. Cette thérapeutique lourde est justifiée en raison du caractère imprévisible et souvent mortel des troubles du rythme majeurs. L'enfant doit être gardé au repos absolu, toute mobilisation intempestive pouvant déclencher des troubles cardiaques.
D'autres médicaments servent d'appoint :
- les diurétiques :
- Lasilix® : 1 mg/kg/24 h
D'autres produits sont d'indication particulière :
- Hydroquinidine, Cordarone®, Avlocardyl®, Visken ®, Réserpine
:: Faculté de médecine :: Médecine :: 4è année
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum